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Dominique Ambroggi aux assises pour l'assassinat d'un témoin et sa compagne
AJACCIO, 16 oct 2004 (AFP) -
Dominique Ambroggi, interpellé en mars cinq ans après une spectaculaire évasion, sera jugé à Ajaccio lundi pour le double assassinat d'un homme qui avait témoigné contre lui à un procès pour vol à main armée, et de sa compagne, la nuit de la Saint-Sylvestre 1996.
Ambroggi, 29 ans au moment des faits et purgeant trois années de prison pour hold-up, est accusé d'avoir profité d'une permission pour tuer au fusil de chasse à leur domicile d'Aullène (Corse-du-Sud) Laurent Gaspari et Jacqueline Nicolai, 25 ans tous les deux, n'épargnant dans sa fureur que leur fillette de trois ans.
Le détenu permissionnaire, dont la libération était prévue trois mois plus tard, était venu célébrer les fêtes de fin d'année dans sa belle-famille, à Aullène.
C'est dans ce petit village de montagne qu'il avait commis, en 1995, un vol à main armée contre un fourgon postal. Ce hold-up lui avait valu trois ans de prison. A plusieurs reprises, Ambroggi avait accusé Laurent Gaspari de l'avoir dénoncé, selon l'accusation.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1997, sa belle-famille avait donné l'alerte quand Ambroggi avait quitté le dîner du réveillon, armé d'un fusil de chasse. Il avait été interpellé au petit matin.
Perpétuité par contumace.
Ecroué à la prison de Borgo (Haute-Corse), Ambroggi s'en est évadé le 28 novembre 1998 en compagnie d'un autre truand, alors accusé du meurtre d'un légionnaire à Calvi, Joseph Menconi, plus connu comme "le roi de l'évasion" depuis une seconde belle en mars 2003 de la même prison.
Ambroggi avait été repris le 27 mars 2004 à l'aéroport d'Orly, où il s'apprêtait à s'envoler, sous une fausse identité, à destination de Cayenne (Guyane).
Il avait déjà été condamné par contumace le 15 novembre 1999 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans pour le double assassinat d'Aullène, mais cet arrêt a été annulé par son interpellation.
La cour d'assises d'Ajaccio a prévu cinq jours pour le juger. Le procès sera placé sous très haute surveillance policière.
Les cellules et les détenus de la maison d'arrêt d'Ajaccio, théâtre également d'un certain nombre d'évasions, ont subi mercredi une fouille générale avant d'accueillir l'accusé, des policiers craignant que "certaines personnes soient désireuses de s'en prendre à lui".
©2003 AFP.
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