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U Levante, association agréée de protection de l'environnement en Corse
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Objet: Collectif pour la loi littoral : communiqué
COLLECTIF POUR LA "LOI LITTORAL" EN CORSE
Urgent - Communiqué à la presse - Merci de diffuser
Le Collectif pour la loi Littoral inscrit son action sur le seul terrain
démocratique et public. Il a à son actif la sensibilisation de l'opinion
publique et des décideurs sur l'importance de cette loi d'urbanisme
protectrice de l'environnement qu'est la loi Littoral et le rejet de l'article
12 du projet Matignon. Au moment du rejet de cet article, le Collectif
a été soutenu par 81% de la population (sondage Sofres). Il est
constitué de nombreuses associations, mais aussi de mouvements politiques et
d'élus locaux particulièrement sensibilisés sur ce sujet. C'est, depuis des
années, une force régionale active et représentative de la société civile.
Cette représentation régionale est illustrée par l'ensemble des
associations, Le Poulpe (Bastia), ADEZ (Zonza), APLAPDL (Porti Vechju), Les
Amis du PNRC, ABCDE (Bunifaziu), Le GARDE (Aiacciu), U Levante (Corti), U
Pinzalone (Siscu), Piagjhe é Monti (Figari), A Voce di U Misincu (Cagnanu),
ADRE (Rizzanese), ADISC (Lecci), CRAPNEC (Nebbiu), l'ASMCCO (Osani).
La loi 2002 sur la Corse prévoit l'élaboration d'un Plan d'Aménagement et de
Développement Durable de la Corse (le PADDUC). Les travaux préparatoires à
ce PADDUC sont en cours. Les orientations du document actuel sont claires :
oui au tout tourisme et non à la loi Littoral.
LE COLLECTIF CONTESTE le choix des cabinets d'étude et le choix du juriste
conseil, juriste partisan, connu depuis longtemps comme un opposant à la loi
Littoral et rédacteur de l'article 12.
LE COLLECTIF CONTESTE la confiscation des informations par l'Exécutif de
l'Assemblée de Corse et considère que tous les documents concernant le PADDUC
doivent être rendus publics et publiés afin que l'ensemble des Corses soit
informé. Le PADDUC engage l'avenir de tous, la CTC représente toute la Corse
et doit donc tenir compte de toutes ses composantes, en toute démocratie.
LE COLLECTIF CONTESTE la composition du groupe de travail
"Littoral-Montagne", non représentatif de la société insulaire et dans
lequel, comme par hasard, les opposants à la loi Littoral sont nombreux. Par
exemple, au cours de la réunion de ce groupe le 22 juillet, l'un d'entre eux
a regretté que la Corse n'ait pas été bétonnée avant 1986, date de la
promulgation de la loi Littoral ! Toujours dans la même logique, les
associations agréées U Levante , APLAPDL ou ABCDE n'ont pas été
"nominées", le Collectif loi Littoral non plus !
LE COLLECTIF CONTESTE et refuse également la volonté de hiérarchiser les
espaces remarquables et l'absence du sentier du littoral dans le PADDUC.
Face aux tentatives de désinformation et de manipulation de l'opinion
publique sur cet important débat pour l'avenir de la Corse,
le COLLECTIF AFFIRME :
a.. Que le littoral corse n'est pas "spécifique". La loi Littoral a été
instituée pour le littoral très urbanisé du Var comme pour celui peu peuplé
de la Camargue, pour les côtes rocheuses de Bretagne comme pour les dunes
rectilignes des Landes.
b.. Que c'est le Code de l'Urbanisme et non la loi Littoral qui interdit
le mitage et la constructibilité diffuse. Que c'est également l'absence de
PLU qui fait obstacle au développement et que, dans bien des cas, la loi
littoral a "bon dos" pour semer le trouble dans la population, tant de la
part de certains élus, que de la part de certains fonctionnaires zélés de
l'administration.
c.. Que ce sont les tribunaux qui ont déclaré illégales les constructions
de Piantaredda/Spironu et de Santa Giulia, par exemple.
d.. Que, contrairement à l'assertion de certains d'entre eux, les maires
ont pu, pendant des mois, étudier et proposer des modifications de la
cartographie des espaces remarquables de leur commune. Ainsi ont été
"déclassées", à leur demande, de larges superficies comprenant, sur la
commune de Bunifaziu, La Tonara, la Côte Est, une partie de Sant'Amanza, sur
la commune de Porti Vechju, Porto Novu, sur la commune de Sari, les terrains
au sud de Solenzara, etc.
e.. Que, par exemple, les projets immobiliers colossaux existent toujours
à Balistra, à Canetto, à Pozzo Niello, à Sant'Amanza, à La Tonara et sont
pris en compte dans le projet du Plan Local d'Urbanisme de Bunifaziu.
f.. Que certains leaders opposés à la loi littoral, sont promoteurs
immobiliers, architectes, lotisseurs, élus politiques ou non, ou partie
prenante d'activités liées au tourisme ou à l'immobilier. Mais le Collectif
ne met pas dans le même sac les petits propriétaires. Ce ne sont pas les
petits propriétaires terriens qui seraient les bénéficiaires de la
non-application de la loi Littoral. Le leur faire croire tient de la duperie
et de la manipulation. D'éventuelles " nécessaires adaptations " de la loi
Littoral ne serviraient que les gros capitaux qui veulent investir entre
autres dans des lotissements de villas secondaires destinées à des
populations extérieures à l'île, avec pour conséquence une pression fiscale
et immobilière insupportable pour les petits propriétaires.
En conclusion, le Collectif rappelle que la loi Littoral permet l'urbanisation,
mais dans la mesure.
Alors que Renatu Soru, président de la Sardaigne, demande qu'une bande
littorale de 2km soit inconstructible, les opposants à la très modeste bande
des 100 mètres chez nous paraissent véritablement obsédés par la prédation
du littoral corse !
Souvenons nous, en Corse, que l'état de nature sauvage est effectivement l'atout
des Corses d'aujourd'hui et de demain et que son littoral doit rester
un patrimoine collectif. Le Collectif pour la loi Littoral restera plus que
jamais mobilisé pour la défense de ce patrimoine, au bénéfice de la
collectivité.
Le 6 septembre 2004
U LEVANTE
Association agréée de protection de l'environnement en Corse
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