(bandeau temporaire) Tony Bertucci, artiste peintre à Aullène, Corse du Sud








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[ vers Aullène ]















































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[ Mise à jour : 27 juin 2006 ]

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Tony Bertucci, artiste peintre


"Sa peinture est un souffle, un murmure, un cri filtrant ou jaillissant du plus profond de lui-même en ondulations délicates ou en explosions volcaniques. Pour lui, l'art n'est pas la clef pour accéder à la connaissance, pour ouvrir les portes du subconscient. La peinture de Bertucci est une peinture de voyant." Suzaru



Cette page a été conçue pour rendre hommage au travail du plasticien Tony Bertucci, tragiquement arraché aux siens le 27 novembre 2004.


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Quelques unes de ses toiles peuvent être admirées dans son atelier-galerie d'Aullène où ses parents vous recevront.


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Né en 1948 à Ajaccio, Tony passa ses jeunes années avec ses parents dans la région stéphanoise. Il commença ses études de droit à Saint Etienne, ville où il devint également élève comédien de Jean Dasté tout en continuant à s'adonner à la peinture. Puis à l'âge de vingt ans, sa vie prit un tournant résolument nouveau lorsqu'il décida de rentrer en Corse dans le village d'origine de sa famille pour s'y consacrer à sa passion devenue dévorante.

Quelques années après avoir installé son atelier à Aullène, Tony l'ouvrit au public en 1973, accomplissant ainsi cet acte de foi qui marque son travail : le partage de son art.

Sa philosophie de la vie le poussait à aller au contact des gens, à parler, à échanger avec tous. Dans ses toiles on retrouve cette richesse de pensée, cette générosité de l'âme que les années n'ont en rien diminuées.

Le destin a voulu interrompre le fil de sa création mais à travers ses peintures, Tony continue de nous parler et de nous faire partager sa vision onirique du monde.


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Ses oeuvres


Les peintures de Tony ont fait vibrer le coeur de tous les visiteurs, n'en laissant aucun indifférent, qu'il fut amateur averti, critique d'art ou simple contemplateur. Ses oeuvres sont aujourd'hui réparties à travers le monde dans des collections particulières ; nous vous proposons d'en découvrir ici un très bref aperçu.


photo d'une peinture de Tony, 2000               photo d'une peinture de Tony, 2004


photo d'une peinture de Tony, 2004               photo d'une peinture de Tony, 2004



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Revue de presse


Colette Canty, dans le journal La Tribune Le Progrès du 17 janvier 1982

Sur les chemins du symbolisme avec Tony Bertucci

Cinq ans après sa première grande exposition à la Maison de la Culture de Saint Etienne, Tony Bertucci sera de nouveau présent parmi nous grâce à la présentation d'une vintgtaine de toiles et d'une quinzaine d'acquarelles au Centre Culturel des Pénitents de Montbrison. Un retour qui permet de juger de l'évolution considératble de ce jeune peintre récemment distingué au Québec pour sa première participation au "Bilan de l'Art Europeéne". Cette confrontation internationale dont la présidence d'honneur réunit Chirico, Fontanarosa, Bouchand et Lemegny.

Rendre visible l'invisible

"Le tableau doit raconter quelque chose, donner à penser au spectateur comme une poésie et lui laisser une impression comme un morceau de musique". Qui a écrit ces lignes ? Arnold Bocklin, qui voici une centaine d'années, était avec Gustave Moreau, Dante Grabriel Rossetti, Odilon Redon, Khnopff Klimt, Puvis de Chavannes, etc. parmi les leaders de la peinture symboliste dont le retour en force révolutionne depuis peu les milieux de l'art. Au siècle dernier, le Symbolisme s'inscrivait en réunion à la fois contre le Naturalisme cher à Courbet ("La peinture est une langue toute physique qui se compose de tous les objets visibles") et contre l'Impressionnime ("Ils cherchent autour de l'oeil et non au centre mystérieux de la pensée" disait Gauguin) et donnait la prééminence à la figuration de l'invisible le plus souvent par le moyen de l'allégorie.

L'avion yougoslave

Aujourd'hui, il semble que les Nouveaux Symbolistes veuillent se démarquer des Abstraits, comme des Hyperréalistres. Mais comme leurs devanciers, ils ont pour objectif, en donnant la primauté à l'image, de rendre visible l'invisible et, selon le mot de Carrière, de proposer "des réalités ayant la magie du rêve". Parmi les artistes contemporains ayant choisi cette voie idéaliste, je crois qu'il faut désormais ranger Tony Bertucci, encore que tout classement ait nécessairement quelque chose d'arbitraire.
Ce jeune peintre, qui passsa toute son adolescence au Chambon-Feugerolles avant d'aller en Corse retrouver ses racines et qui se tient complètement à l'écart de toutes les coteries artistiques, est venu en quelque sorte intuitivement à une expression onirique, très proche parfois du surréalime.
Figure de choix comme chez la plupart des Symbolistes : la femme dont les représentations toujours très idéalisées (visages, bustes, corps, etc.) interviennent dans de nombreuses toiles. Ainsi, dans "Eu-Phorie", des profils ponctuent les cercles concentriques et l'envol de bulles ; dans "Océanides", une tête féminine surgit au-dessus d'un paysage liquide, en fusion ; dans "Juvénie", des silhouettes dansent en transparence devant un autre paysage au soleil couchant où sont plantées deux bougies ; dans "Pulsation chronique, l'heure, c'est-à-dire le temps" s'inscrit sur les trois cadrans féminins (sexe et seins). Autre image de prédilection, elle aussi très symbolique : le cheval qui apparait dans "Possession" et, plus encore, dans la grande toile peinte par Tony Bertucci peu après qu'un avion yougoslave ait percuté la montagne corse faisant face à son village d'Aullène. Ici, dans cette peinture aux couleurs de feu et de cendres, s'enchevêtrent aigles et chevaux parmi les pièces métalliques éclatées.
Une évocation d'un étonnant pouvoir de suggestion dramatique assez exceptionnelle dans un ensemble où s'expriment surtout des fantasmes érotiques (par exemple "la Carmélite" toute environnée de langues de feu phalliques ou la "Méduse Arachnéide" qui joue sur les significations propres aux fleurs, aux femmes et à l'eau, pour le plus grand intérêt, m'a-t-on dit, de certains psychanalystes passionnés par les peintures bertucciennes.

Pour toutes ces peintures d'images qui véhiculent les grands mythes et où, ici et là, on relève les expression de l'amour retrouvé de la nature et de la grande peur écologique de notre siècle, Tony Bertucci utilise un langage linéaire au graphisme très maîtrisé dont la pureté va de pair avec la suavité des coloris modulés.
Depuis peu, il s'aventure aussi dans un autre domaine où il joue des acquisitions de l'O.P.'Art pour traduire d'autres rêves. Par exemple, pour "Rotative" où l'impression de vertige est donnée par les cercles concentriques, les quadrillages et les superpositions de couleurs ; pour "Vénus de Mille" faisant référence aux collages et au cinéma ; pour "Eva" où le corps de femme se fait mosaïque, etc.
Ainsi bertucci aborde-t-il à un baroquisme décoratif très contemporain où il fait écho aux recherches sophistiquées d'un Klimt. Mais ce n'est là que les chemins du Symbolisme où se promène Tony Bertucci.

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T.C., dans le journal La Tribune, le Progrès du 2 février 1983

Tony Bertucci, la relève des surréalistes

Firminy. - Au fil des expositions de peintures régionaux, l'enthousiasme inital de chacun finit par se fâner. Spectateur déçu, spectateur blasé dans l'attente de "la" toile qui le fera craquer... Pourtant, ils sont loin d'être mauvais ces peintres fraichement sortis des Beaux Arts, ou autodidactes illuminés qui se donnent pleinement à leur passion. Il y a de l'inspiration, il y a du travail, mais le public ne ressent pas ce pincement au coeur procuré par un Dali ou un Magritte.

Et tout à coup, le grand choc, le coeur qui se gonfle de larmes devant tant de beauté alors qu'on n'y croyait presque plus. Pourtant c'est vrai, la peinture n'est pas morte avec Picasso et l'on a tendance à oublier que son histoire est longue, longue comme celle de l'humanité et qu'elle se tisse avec d'infinies précautions. Sur dix mille peintures, il n'y en a sans doute qu'un seul qui méritera de passer à la postérité.

Tony Bertucci, nous ne sommes pas qualifiés pour jouer les médiums et prédire l'avenir qu'aura cette signature des bas de ses toiles. La boule de cristal est en panne, et la plume du critique d'art est à sec. Mais le coeur parle, lui. Il crie, il hurle de plaisir. N'est-ce pas le meilleur critère pour "sentir" une toile ?

Du surréalisme ? Bien Sûr que c'en est... De l'onirisme, du symbolisme, tout ce qu'on veut car chacun peut déchiffrer cette peinture à sa manière... où même ne pas la déchiffrer du tout. Les intentions du peintre, un message peut-être ? Aucune importance ; chacun est libre d'y trouver ce qu'il veut. Chaque toile est un miroir, un détonateur qui a pour seul but de libérer l'énergie imaginatrice du spectateur.

Portrait du peintre

Né à Ajaccio le 21 octobre 1948, Tony Bertucci est arrivé au Chambon-Feugeroles, où résident ses parents à l'âge de 7 ans. Après des études de droit qu'il suit sans conviction, il devient élève comédien chez Jean Dasté.

Mai 1968 lui donnera le coup de pouce nécessaire pour franchir le pas ; il retourne en Corse, au coeur des montages désertes, et commence d'y vivre pauvrement d'élevage, de pêche et de chasse. Mais il est enfin libre pour se consacrer à la peinture.

Débordant d'énergie créatrice, ses toiles sortent à un rythme éblouissant. Ses parents, restés dans la vallée de l'Ondaine, se chargent de leur diffusion (expositions, vente), chose que Tony fuit le plus possible. Seule la création compte pour lui.

Sa peinture traverse diverses phases, chacune très typique mais toutes également attrayantes. Au fil des années, son pinceau gagne en maturité à tous les niveaux, composition, technique et surtout épanouissement de l'artiste.

Maintenant, il accepte d'ouvrir l'été une petite galerie près de son atelier, à Aullène en Corse et se déplace parfois (mais rarement) pour les expositions de ses toiles. Il estime sa présence inutile pour le public : "les gens jugent par eux-mêmes, je n'ai pas besoin d eleur expliquer ma peinture". L'artiste reste sauvage, fuyant la spéculation qui pourrit le monde de l'art.

Les toiles qu'il a déjà produit en nombre fabuleux sont disséminées dans toute la France, et même l'Europe, et sa renommée va jusqu'au Canada où il a reçu une médaille de bronze lors d'une confrontation de peinture contemporaine.

Le seul moyen de voir quelques-unes de ses toiles extraordinaires est de rendre visite à celle qui reste son meilleur "atttaché de presse", a mère Mme Ottavi à l'école du Bouchet au Cjhambon-Feugerolles.

Si le pincement au coeur que procure chacune de ses toiles est un obn critère de jugement, Tony Bertucci fera beaucoup parles de lui et pendant longtemps, très longtemps !

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M. Damon-Bonnefond, dans La Tribune Le Progrès du samedi 30 mars 1985

Tony Bertucci : Un surréaliste dans la montagne corse

Il ne se veut ni maître ni modèle. Tony Bertucci, qui fit toutes ses études dans la Loire, a, un jour de l'année 1968, abandonné le continent pour renouer avec ces racines corses. Dans le petit village montagnard de l'île de beauté, Aullèn, ce plasticien, entré en religion surréaliste, poursuit une oeuvre qui se veut hors des modes et des courants. Il expose actuellement à Sainte-Sigolène

Un surréaliste dans la montagne corse

"J'ai commencé à dessiner et à peindre à l'adolescence, comme je crois, à peu près tous les enfants".
Tony Bertucci, qui expose jusqu'au 8 avril, dans le nouveau centre culturel de Sainte-Sigolène, s'explique. Ce peintre, né à Ajaccio, mais qui vêcut au Chambon-Feugerolles, et fit toutes ses études à Saint-Etienne, a abandonné le dreoit pour le chevalet. C'était en 1968, où mai fut le mois de la révolution. Mais pour Bertucci, les pavés et les barricades ne déterminèrent pas sa décision. La Corse, sa Corse natale, lui semblait le terreau le plus propice à "se dire" en peinture, après un essai d'élevage à Aullène.
"Je n'ai suivi aucun cours de peinture, explique le plasticien, et n'ai pu acquérir une certaine technique picturale que grâce à un travail de recherche constant".
Des influences ? L'artiste en subit, comme tous ses pairs "mais l'essentiel est de s'en dégager au fil des années".

Un peintre d'instinct

Les premières toiles s'inscrivaient dans un courant d'abstraction qui ne pouvait satisfaire ce chercheur solitaire.

"Cette forme de peinture me donnait une impression d'inachevé. J'ai, alors, évolué vers le surréalisme".
Un instant tenté par l'hyperréalisme, Tony Bertucci abandonnait, également, cette technique qui ne lui apportait pas les réponses qu'il essayait de trouver à travers diverses expériences :
"Je suis un peintre d'instinct et ne tiens aucun compte ni des modes, ni du côté commercial. S'il se trouve que mes tableaux correspondent à un certain moment aux goûts du public, cela ne modifie en rien mon évolution même si ma nouvelle manière lui plaît moins".
C'est donc au surréalisme qu'est revenu le plasticien. Sa production le confirme qui, depuis plusieurs années, se circonscrit autour de vastes toiles où les femmes-fleurs, les arbres-méduses, les corps protéiformes glissent ou ondulent dans la luxuriance de la gamme chromatique.

Dans le village de montagne

La vie imaginaire et imaginée se donne libre cours dans ses tableaux dont l'onirisme érotique ou morbide ne semble connaître aucune contrainte. Dans la petite commune d'Aullène où Tony Bertucci a ouvert une galerie, l'artiste poursuit ses inlassables recherches loin de tout bruit. "Je pense que le fait de vivre en Corse, confie le peintre, mais surtout dans un village de montagne où l'environnement suavage est protégé, m'a permis le contact avec la nature et le calme qui me sont indispensables pour créer".
Médaille de bronze au bilan de l'art contemporain de Québec en 1981, médaille d'argent au coliseum de New York en 1983, Bertucci a également figuré au centre international d'art contemporain de Paris en 1984.
Ses succès auraient pu le ramener au coeur des coteries parisiennes. Il leur préfère la beauté aride de son île. Qui le lui reprocherait ?

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Jean-Claude Lanfranchi, dans Corse Matin du jeudi 1 août 1991 / (texte et photos : Jean-Claude Lanfranchi)

Le surréalisme de Tony Bertucci

Une balade à Aullène serait incomplète sans une visite de sa galerie. Magicien de la couleur, l'enfant du pays ne cesse de grimper

Symbolisme admirable et rarement rencontré, couleurs d'un magique univers, thèmes audacieux : la peinture surréaliste de Tony Bertucci est de celles qui bouleversent. Un choc !

Ses oeuvres, muries longtemps à l'avance, sont autant de révélations surprenantes de sa vision du monde. Une ferveur démesurée, un jaillissement proprement volcanique...

Sur ses toiles, les arbres-pieuvres, les femmes-fleurs, les corps protéiformes glissent ou ondulent, dans la luxuriance de la gamme chromatique.

Dominant Porto-Pollo

Depuis un peu plus de deux ans, Tony Bertucci s'est installé à Serra di Ferro. Sa villa domine Porto-Pollo. Quel contraste avec l'austère atelier d'Aullène ! Son oeuvre s'en ressent. Inévitablement.

Dans son nouveau cadre de vie, au milieu de la nature en fête, tout n'est que lumière. Alors, il y travaille avec entrain. Dans son style, à la fois vigoureux et doux.

Médaille de bronze au bilan de l'art contemporain de Québec en 1981, médaille d'argent au Coliseum de New York en 1983, Tony Bertucci a été longtemps exposé au centre international d'art contemporain de Paris.

Malgré son succès, il a su résister aux coteries parisiennes pour s'ancrer sur sa terre : "Je pense que le fait de vivre en Corse, explique-t-il, m'a permis le contact avec la nature et le calme qui me sont indispensables pour créer."

Itinéraire familial

Né à Ajaccio, en 1948, Tony Bertucci est passé à l'âge de sept ans de la lumère méditerranéenne à celle plus voilée de la région stéphanoise. Itinéraire familial.

En 1968, après un début d'études de droit, puis un stage d'élève comédien chez Jean Daste, il est de retour de son village d'Aullène.

Ses premières toiles sont confectionnées avec de vieux draps de lit... Comme Vincent ! "Je suis un peintre d'instinct, estime-t-il, ne tenant aucun compte des modes ou des "ficelles" commerciales. Tant mieux si mes tableaux correspondent, à un certain moment, aux goûts du public !"

Mais comment pourrait-il en être autrement, Tony Bertucci, lorsqu'une peinture émotionnelle et poétique touche ainsi au plus profond de l'être ?



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remerciements personnels à Arno http://chezarno.com